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Leïla Pereira / Moriana - Résidence #4
mercredi 19 mai 2021

Fondée en 1998, Destin Sensible est une structure culturelle régionale, dédiée à la promotion de la photographie contemporaine. A l’origine avec un MOBILABO, laboratoire argentique mobile, véritable unité pédagogique mobile, Destin Sensible mène depuis 23 ans des ateliers de pratiques et d’analyses critiques des images au cœur des collèges, lycées, universités de tout le territoire régional.

En lien avec cette mission d’éducation aux images, membre fondateur du réseau Diagonal, Destin Sensible, programme, invite des artistes photographes à montrer, à créer, à produire dans les différents centres culturels de la région, le fruit de leur résidence. La galerie Destin Sensible invite chaque année deux artistes pour mener un travail original à Mons-en-Barœul et programme des regards différents tout au long de l’année. Pour cette quatrième commande, dans le cadre d’une résidence création régionale, Leïla Pereira s’est vue confier la mission de porter un regard sur l’histoire et l’architecture de la ville de Mons-en-Baroeul. Cette proposition permet de présenter à la galerie une photographe plasticienne dont le travail interroge le processus de la fabrication des images. Il porte également sur le territoire en utilisant des photographies issues parfois d’archives, de prises de vue contemporaines ou d’autres glanées sur internet. Les différents traitement des photographies argentiques mettent à distance la première perception de la ville contemporaine, comme le voile des villes invisibles d’Italo Calvino. Cette déconstruction va au cœur de la matière, qui constitue chaque habitation. Leïla, s’approprie ainsi leur origine, recompose son espace et nous livre une construction intelligible et sensible de la ville moderne.

 

« Il s’agit toujours d’un lieu, un territoire. J’observe et photographie les fondations, la découpe de l’espace, les objets et motifs. Je m’informe sur l’histoire de l’endroit et de ses habitants éventuels, récolte des documents ou objets. Les éléments accumulés constituent les archives du territoire, une banque de données restituée en partie. Je transforme, découpe, compose et donne à voir une sélection de fragments, comme un déplacement, une mémoire nouvelle du lieu. Paysage naturel ou artificiel, public ou privé, habitat et nature morte (ou plutôt still life) deviennent objets de contemplation. Au départ, ils relèvent tous de parcelles de ma mémoire : espace d’origine, espace investi par un proche, espace exploré lors d’une balade ou d’un voyage, espace habité… Les éléments de la nature, l’autre, moi, que laissons-nous de notre passage, quelle mémoire nous restet-il de celui-ci ? Je cherche tout autant à répondre à cette question qu’à l’illustrer. Que ce soit au mur ou sous la forme du livre, ces territoires se réinventent grâce à la complémentarité du dessin et de l’image. L’étendue de la page ou du mur détermine de nouvelles frontières, entraînant également une forme de narration que j’apprécie de déranger.»

Leïla Pereira

 

Cette action a été rendue possible grâce au soutien de la DRAC et de la région Hauts-de-France.

 

- Exposition visible du 19 mai au 10 juillet 2021 -

Galerie ouverte au public les mercredis et samedis de 15h à 18h, et sur réservation pour les groupes et les médiations.

 

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