Presqu'une histoire de famille
jeudi 22 juin 2023
Presqu’une histoire de famille
Presque une histoire de famille est un travail qui débute en 2019. A l’époque, les correspondances des photographes prenaient la forme d’un jeu. Un dialogue mettait en parallèle leurs pratiques sous forme de polyptyques, sans plus d’idée que de faire ensemble.
Face à cet engouement, les photographes ont décidé de changer les règles du jeu. Ils ont ajouté des contraintes ou en ont retirées pour faire naître de nouvelles choses, un projet commun qui va au-delà de leurs pratiques personnelles.
Ce lieu d’échange sans mots est devenu un nouveau terrain d’expérimentation photographique qui compte aujourd’hui plus de 113 polyptyques soit 339 images.
Un protocole régulièrement remis en cause
Au départ il s’agissait qu’une correspondance stricte. Sous forme de cadavre exquis, les trois photographes s’envoyaient une image l’un après l’autre. Cette méthode permettait les échanges à distance.
Ce dispositif est vite remis en cause. Il laisse place à des échanges moins fréquents en présentiel. Par exemple, les photographes vont alors utiliser le même appareil lors d’une balade donnée, travailler sur un lieu commun ou encore s’imposer un sujet.
Après ces phases de recherche, le protocole s’assouplit encore. Chacun connaît les photographies produites par les uns et les autres et y répond avec une intention formelle et/ou narrative. Aujourd’hui, lorsqu’ils se rencontrent, les photographes assemblent en direct, réagissent spontanément à la proposition d’un des membres du trio. Ils créent des images pour le projet ou vont chercher une photographie de leurs productions récentes.
Un travail toujours en cours, les expositions comme opportunités de sélection et étape de monstration
Presqu’une histoire de famille est un travail au long cours. Les expositions sont une opportunité de sélection et d’expérimentation de la monstration.
Ainsi, une première exposition a été réalisée en 2021 à Mortagne du Nord avec l’association Tous Azimuts. Cette exposition a été une première étape de sélection définitive parmi 66 correspondances. A cette occasion, 27 polyptyques ont été présentés sur tirages barytés picotés et sous verre.
L’exposition avec Destin sensible est l’occasion d’une monstration différente et correspondante à la configuration de la galerie : des tirages collés à même le mur, 2 formats. 22 polyptyques sont présentés. Ils ont été sélectionnés parmi 47 correspondances réalisées après la première exposition.
A terme, les 3 photographes pensent que ce travail doit faire l’objet d’un livre. Autre forme de monstration qui correspond à l’intimité qui sous-tend la démarche de leur correspondance familiale et rencontre la pratique de Thomas qui façonne des microéditions ou livres d’artiste.
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